Salaires des Patrons de PME cotées : la crise, quelle crise !?
Ce n’est définitivement pas la crise pour tout le monde : après avoir appris que l’an dernier les 500 plus grandes fortunes françaises avait progressé d’en moyenne 25 %, on sait dorénavant que les salaires de patrons de PME cotées en bourse sont en fortes progression.
Une rémunération augmentée de 18%
Ces « petits » patrons ont vu leur rémunération progresser de 18% entre 2008 et 2012 selon une étude menée par l’association de cabinets d’audit ATH sur 154 sociétés et 388 dirigeants. Ce calcul prend en compte les salaires des chefs d’entreprises avec une capitalisation boursière en dessous de 150 millions d’euros, c’est à dire celles de catégorie C comme Mr Bricolage. Cette augmentation est assez proche de celle de leurs confrères, les « gros » patrons du CAC 40 dont les salaires ont connu une forte hausse estimée à plus de 21 %, sur les cinq dernières années.
Un gain de 41 000 euros annuel
Plus concrètement, cela signifie un gain moyen de 41 000 euros annuel pour les patrons de PME cotées en bourse avec une rémunération passant de 227 000 euros en 2008 à 268 000 euros l’année dernière. Mais ces salaires restent raisonnables toujours en comparaison à ceux des patrons du CAC 40 qui leurs sont neuf fois supérieurs sur 2012 représentant en moyenne près de 2,32 millions d’euros. En effet, sur les 388 dirigeants observés par ATH, à peine 46 dépassent le million d’euros annuel.
Les femmes restent en retrait
Autre constat de cette étude, les femmes restent toujours en retrait en comparaison à leurs homologues masculins. Elles ne représentent que 6% du panel avec seulement 22 femmes sur les 388 dirigeants. De plus, elles ont une rémunération représentant à peine 59 % de celle des hommes.
Certains patrons connaissent la crise
Une autre population peut se sentir lésée : ce sont les dirigeants d’entreprises dites de taille intermédiaire comme par exemple Meetic ou encore Gaumont, avec une estimation boursières comprise entre 150 millions et un milliard d’euros. Ces chefs d’entreprises du compartiment B ont vu leur rémunération progresser d’à peine 3% entre 2008 et 2012.
Mais il y a pire, les patrons des sociétés du compartiment A, c’est à dire celle pesant plus d’un milliard d’euros sans toutefois figurer parmi le CAC 40, ont connu une perte annuel de salaire de près de 17%. Ainsi, les dirigeants de Havas, TF1 ou encore Areva ont dû subir de plein fouet la crise et adapter leur salaire aux résultats souvent en chute libre de leur entreprise. Mais que ces grands patrons du compartiment A se rassurent, ils sont, en revanche, les premiers à bénéficier des fameux « Golden parachutes ».
Ces parachutes dorés tant décriés mais toujours plus que jamais d’actualité, s’élevant souvent à plusieurs millions d’euros garantis en cas de départ de l’entreprise, ont bénéficié à 50% d’entre eux contre une moyenne de 28% pour les autres chefs d’entreprise.
Globalement, on ne se fait donc pas trop d’illusions, à l’heure où les plans sociaux se multiplient et le taux de chômage atteint des records, ce sont souvent les plus petits qui trinquent. Les patrons des grandes entreprises n’ont eux, pour le moment, pas trop de soucis à se faire en cette période de crise économique.
FB pour FBBOURSE.COM