Le dollar : la monnaie de 2014 ?
Un débat entre les économistes : le statut du dollar en 2014
Certains économistes se déclarent surpris du fait que le dollar n’ait pas été la monnaie de l’année 2013, cependant beaucoup d’entre eux pensent qu’elle le sera en 2014. Mais cet avis n’est pas partagé par tout le monde.
Pendant deux ans, les autorités américaines ont réussi à réduire le déficit de leurs balances extérieures ainsi que celui de leur budget fédéral. De plus, des progrès sensibles ont été constatés en ce qui concerne la situation de l’emploi. Ces éléments relatifs aux principaux éléments de l’économie américaine conduisent certains experts à penser que le cours du dollar devrait progresser davantage que ceux des autres devises pendant cette année.
En outre, ils se basent sur le fait que la réduction d’achat d’actifs par la banque centrale américaine a révélé que les États-Unis ont mieux redressé leur économie que ne l’ont fait d’autres pays (ainsi, le cours du yen japonais a baissé de 17% par rapport à celui du dollar). De plus, ils pensent que le dollar pourrait profiter d’un décalage entre la Réserve fédérale américaine qui pourrait resserrer sa politique en augmentant les taux d’intérêt alors que la Banque centrale européenne assouplirait sa propre politique.
Toutefois, d’autres économistes sont plus prudents. En effet, ils ont constaté que les autorités américaines rencontrent davantage de difficultés pour piloter l’économie du pays de l’oncle Sam. L’économie américaine a connu des périodes de croissance molle en 2013 alors que l’Europe connaissait une croissance positive pour la première fois depuis 2011. Après ces périodes de croissance molle, l’activité industrielle semble redémarrer aux États-Unis (en effet, les ventes de voitures neuves ont progressé et le moral des consommateurs s’est amélioré. Mais la hausse des taux d’intérêt a freiné la progression des constructions et des ventes de logements neufs. De plus, les industriels américains du bâtiment ont du mal à trouver de la main-d’œuvre ainsi que des terrains constructibles. Par ailleurs, les politiques que de nombreux pays européens doivent mener pour assainir leurs finances publiques ne sont pas de nature à favoriser les exportations de produits américains. Par ailleurs, la croissance chinoise a été moins rapide au second trimestre de 2013. Sa situation s’est améliorée ensuite, mais il n’est pas sûr que ce rebond va durer longtemps.
Il y a donc lieu de considérer qu’avant de parier sur une forte progression du dollar, il vaut mieux attendre une consolidation de l’économie américaine.
FB pour FBBOURSE.COM