Facebook : Peut-on encore acheter l’action ?
Après une entrée en bourse plutôt chaotique, Facebook semble se refaire une santé ces dernières semaines, avec une action dont le cours a atteint des sommets. Alors faut-il continuer à acheter ou faut-il plutôt jouer la carte de la prudence ?
Pourquoi ça grimpe ?
Avant de se jeter dans une quelconque spéculation, il est important de bien appréhender le cycle de vie de l’action Facebook afin d’évaluer autant que possible son potentiel. Pour cela, un petit retour sur l’évolution du cours de l’action du réseau social est nécessaire. Ainsi, si les investisseurs de la première heure se souviennent assez bien des débuts quelque peu effrayants du titre sur les marchés boursiers, il est important pour eux de bien comprendre pourquoi le titre pointe aujourd’hui au-dessus des 50$ (51.24$ le 27/09/13). En réalité, la raison en est assez simple et peut se résumer en quelques points principaux : meilleurs résultats de l’entreprise, expansion continue du réseau social, plus grande monétisation des applications mobiles, le tout soutenu par un leadership qui s’affiche clairement dans l’univers de la publicité en ligne. Et les analystes semblent croire que ce n’est que le début. Ainsi, après les premiers bonds du second trimestre 2013, l’action Facebook a poursuivi son chemin en enregistrant une hausse de 83 % sur les deux derniers mois ! Dans ce contexte quelque peu euphorique, la perspective de création d’une petite bulle laisse toutefois prudents certains investisseurs. Et ce n’est pas la « liquidation » d’un gros stock d’actions du groupe par la numéro 2 Sheryl Sandberg, qui va les rassurer.
Les risques de chute
En réussissant à monétiser ses applications mobiles et ses espaces publicitaires, Facebook a donné aux investisseurs une image des plus conquérantes. Image renforcée par la grande croissance du groupe qui a engrangé au cours des derniers mois des millions de nouveaux utilisateurs à travers le monde et qui en a profité pour phagocyter Instagram, une application qui a déjà des centaines de millions d’utilisateurs. Mais quand on sait que Facebook possède ainsi déjà plus d’1 milliard d’utilisateurs réguliers (environ 16 % de la population mondiale), l’on est tenté de penser que l’expansion du réseau risque d’être quelque peu freinée à moyen terme. De même, si l’augmentation des tarifs des espaces publicitaires du réseau a elle aussi joué un rôle important dans la revalorisation du titre, il est difficile de savoir comment pourraient être accueillies de nouvelles augmentations éventuelles. Enfin, même si la monétisation d’Instagram représente une excellente perspective pour le groupe, il est important que cela se fasse en douceur afin d’éviter de faire fuir les utilisateurs de cette application. Enfin, si Facebook est un représentant pionnier dans son activité, il est encore difficile pour l’entreprise d’élaborer des modèles d’évolution vraiment fiables. Les risques sont donc bien présents pour que la bulle bleue éclate assez tôt.
Alors, achètera ou achètera pas ?
Au vu de cette analyse, la prudence doit rester de mise pour les investisseurs. Ceux de la première heure pourraient donc jouer la carte de la prudence en engrangeant une partie de leurs bénéfices réalisés sur le cours initial de l’action avant un renversement de la tendance.
FB pour FBBOURSE.COM