L’effondrement de la bulle internet et le krach boursier de 2000
Retour sur l’éclatement de la bulle internet de 2000
Résultante d’une spéculation effrénée sur le marché des nouvelles technologies de l’information et de la communication, il y a 14 ans éclatait la bulle internet. Décryptage d’un chapitre de l’histoire de la finance.
Retour sur les faits
Nous sommes en 2000 aux prémices de l’ère informatique de masse. Netscape Communications, fournisseur d’accès internet est introduit en bourse depuis 1995. L’évolution de son cours est fulgurante dés le premier jour:
168% de croissance. De son côté, Nokia le géant des télécoms affiche une progression de sa cote de 246% uniquement pour l’année 1999. Le rythme des investissements s’accélère en dépit de la rentabilité réelle des sociétés et de leurs perspectives de développement. Les fonds d’investissement achètent aveuglément des parts dans chaque nouvelle start-up entrante tandis que les faibles taux directeurs pratiqués parla FEDencouragent les investissements. La capitalisation du Nasdaq 100 gonfle immodérément.
Schéma similaire en Europe. L’entreprise britannique Freeserve est rapidement valorisée à 15 milliards de francs. En France, Valtech voit son cours multiplié par 1000 en quelques mois.
Puis le doute s’installe avec l’entrée en bourse ratée de Boo.com, site de vente en ligne. Les marchés vacillent pour véritablement décrocher fin 2000.
Les conséquences
Mécaniquement, l’éclatement de la bulle internet aura pour conséquence directe la déstabilisation des marchés financiers.
Aux Etats-Unis le NASDAQ perdra 40% en quelques semaines, passant sous le seuil des 3000 points alors que son augmentation fut exponentielle durant la décennie 90. Par un effet de contagion, le krach boursier s’étendra aux places européennes courant 2001 révélant l’interdépendance croissante des cours mondiaux.
Dans un second temps, les Etats-Unis et l’Europe accuseront de nombreuses faillites. Parmi les plus connues : Enron ou WorldCom. En France, l’opérateur France télécom fera l’objet d’un sauvetage. A ce titre, l’Etat français accordera une ligne de crédit 9 milliards d’euros alors que l’endettement total de la société est estimé à 15 milliards.
Un eKrach peut-il se reproduire ?
Depuis quelques mois les marchés financiers montrent des signes de nervosité. Chute des indices NASDAQ et CAC 40 et fortes spéculations à la hausse sur les filières technologiques (+37% l’an dernier). A titre d’exemple, Twitter introduite le 7 novembre 2013 au prix de 26 dollars voyait son cours croître de 73% à la clôture des marchés. A ce jour, l’action plafonne à 38$. Facebook dont le cours atteignait péniblement 38$ il y a tout juste deux ans atteint aujourd’hui 75$ et sa valorisation boursière s’élève à près de 193 milliards de US dollars. Enfin, Google gagnait 52% en un an avec une capitalisation boursière s’élevant à 296 milliards d’US dollars.
Il semblerait pour autant que les marchés financiers aient tiré des leçons du précédent e-krach. A l’opposite des dizaines de start-up généreusement financées par le passé, les sociétés nouvellement introduites ont pour obligation de démontrer leur viabilité et rentabilité dans le temps.
En réalité la volatilité des valeurs observées serait davantage un processus de correction que le signe d’un nouveau krach.
FB pour FBBOURSE.COM