Contexte économique difficile pour les banques d’affaires
Le bilan du premier semestre de l’année 2013 présente un contexte économique défavorable aux banques d’affaires avec la baisse de 48 % des fusions et acquisitions sur le marché européen.
Une situation économique qui ne s’améliore pas
Les banques d’affaires interviennent dans les opérations de bourse, de placement d’emprunt, mais surtout de fusions et d’acquisitions. Elles accompagnent les entreprises dans ces diverses opérations dont elles tirent leur capital. En 2012, leurs activités de fusions et d’acquisitions ont diminué avec un taux estimé à 17%. Une situation qui n’a pas amélioré leurs chiffres d’affaires. Tous les regards étaient donc tournés vers 2013 pour le redressement des chiffres d’affaires grâce à la reprise des activités de fusions et d’acquisitions qui leurs rapportent la plus grosse part de revenus. Mais la situation ne semble pas s’être améliorée.
Pour le premier semestre de cette année 2013, le bilan fait état d’une chute de 48 % du marché des fusions et des acquisitions. En France, cette réduction est de 31 % (33,4 milliards de dollars). Ce taux s’explique par le fait que ces banques ne sont plus sollicitées par les entreprises dans les opérations de conseils. A cause de la crise, plusieurs entreprises optent pour une consultation en interne pour gérer leur éventuelle croissance externe – même si les stratégies des banques sont bien plus pointues.
Pour les entreprises déjà partenaires à ces banques, la crise n’arrange pas les affaires. Celles qui ont sollicité l’apport des banques entre 2006 et 2007 pour une acquisition par endettement LBO (Leverage Buy Out) verront leurs prêts venir à échéance au plus tard en 2016. Et avec la situation financière actuelle, le recouvrement des créances par ces banques est compromis. Les banques d’affaires ne se sont jamais retrouvées dans une telle situation depuis près de 17 ans !
Certaines banques d’affaires changent de stratégies
Ces banques comptaient sur le retour des entreprises vers leurs expertises plus stratégique (connaissance du marché, regard externe, compétences stratégiques) pour surmonter la crise de 2012. Mais elles vont devoir varier leurs activités et être plus convaincantes pour gagner des marchés et se développer.
Les banques d’affaires l’ont déjà compris et ont commencé par étendre leur réseau. Elles s’implantent dans plusieurs autres pays pour élargir leur marché et leur portefeuille client. Comme elles sont de moins en moins consultées, elles optent pour des stratégies plus convaincantes envers les entreprises qui hésitent encore à faire appel à leurs services. Mais il y a aussi des banques comme Rothschild qui choisissent de mener d’autres activités. Ce dernier a fait le choix des marchés actions, un secteur aujourd’hui très rentable.
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