« Une théorie ne vaut que ce que valent ses prémisses. Si les prémisses sont erronées, la théorie n’a pas de valeur scientifique réelle. Le seul critère scientifique pour juger de la validité scientifique d’une théorie est en effet sa confrontation avec les données de l’expérience. »
Maurice Allais, L’anisotropie de l’espace, 1997
« Dans le conflit des doctrines, il nous faut ne jamais oublier que la science est toujours en perpétuel devenir. En science il n’est jamais de vérité définitive. Ce qui caractérise fondamentalement la démarche scientifique, c’est un constant effort pour comprendre la nature profonde d’un monde qui le plus souvent reste indéchiffrable. »
Maurice Allais, L’anisotropie de l’espace, 1997
« Fondamentalement, le mécanisme du crédit aboutit à une création de moyens de paiement ex nihilo, car le détenteur d’un dépôt auprès d’une banque le considère comme une encaisse disponible, alors que, dans le même temps, la banque a prêté la plus grande partie de ce dépôt qui, redéposée ou non dans une banque, est considérée comme une encaisse disponible par son récipiendaire. A chaque opération de crédit il y a ainsi duplication monétaire. Au total, le mécanisme du crédit aboutit à une création de monnaie ex nihilo par de simples jeux d’écriture. Reposant essentiellement sur la couverture fractionnaire des dépôts, il est fondamentalement instable. »
Maurice Allais, La crise financière mondiale, article publié dans le Figaro à l’occasion de la crise asiatique, octobre 1998
« Qu’il s’agisse de la spéculation sur les monnaies ou de la spéculation sur les actions, ou de la spéculation sur les produits dérivés, le monde est devenu un vaste casino où les tables de jeu sont réparties sur toutes les longitudes et toutes les latitudes. Le jeu et les enchères, auxquelles participent des millions de joueurs, ne s’arrêtent jamais. Aux cotations américaines se succèdent les cotations à Tokyo et à Hongkong, puis à Londres, Francfort et Paris.
Maurice Allais, La crise financière mondiale, article publié dans le Figaro à l’occasion de la crise asiatique, octobre 1998
« C’est grâce à la création monétaire que, pour une large part, les pays en voie de développement ont été amenés à mettre en place des plans de développement trop ambitieux, et à vrai dire déraisonnable, et à remettre à plus tard les ajustements qui s’imposaient, tant il est facile d’acheter, dés lors qu’on peut se contenter de payer avec des promesses de payer. »
Maurice Allais, La crise financière mondiale, article publié dans le Figaro à l’occasion de la crise asiatique, octobre 1998
« Partout, la spéculation est favorisée par le crédit puisqu’on peut acheter sans payer et vendre sans détenir. On constate le plus souvent une dissociation entre les données de l’économie réelle et les cours nominaux déterminés par la spéculation. »
Maurice Allais, La crise financière mondiale, article publié dans le Figaro à l’occasion de la crise asiatique, octobre 1998
« En fait, sans aucune exagération, le mécanisme actuel de la création de monnaie par le crédit est certainement le cancer qui ronge irrémédiablement les économies de marchés de propriété. »
Maurice Allais, La crise financière mondiale, article publié dans le Figaro à l’occasion de la crise asiatique, octobre 1998
Voir aussi: Les Citations d’Alfred Sauvy
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