« Lorsque, comme c’est le cas le plus fréquent il est impossible de prédire la tendance des prix, le plus sûr est de placer ses disponibilités en actions suffisamment variées avec une certaine proportion d’actions de préférence et aussi d’obligations. Ce mélange assure contre les risques que comporteraient des placements en obligations seules, puisque, en cas de baisse du dollar, la hausse des actions compensera la baisse des bons en valeur réelle. »
Irving Fisher, L’illusion de la monnaie stable, 1927
« […] Les pires inflations ont été provoquées par des budgets déséquilibrés : quand un gouvernement ne peut joindre les deux bouts, il paie en faisant jouer la planche à billets. Ces émissions de papier ont souvent été la principale cause de l’inflation. Dans ce cas, naturellement, le premier pas vers la stabilisation dépend du gouvernement et consiste à mettre le budget en équilibre. »
Irving Fisher, L’illusion de la monnaie stable, 1927
« S’il n’est pas juste de voler Pierre pour payer Paul, il ne l’est pas non plus de payer à Paul le produit du vol commis aux dépens de plusieurs centaines de Pierre. »
Irving Fisher, L’illusion de la monnaie stable, 1927
« L’illusion de la monnaie déforme à ce point notre vue que les marchandises paraissent monter ou descendre alors qu’elles restent immobiles; les salaires paraissent monter quand ils tombent; des profits sont inscrits dans les livres alors que l’on se trouve en perte; des intérêts illusoires constituent la fausse récompense de l’épargne; les obligations donnent à leur propriétaire un sentiment trompeur de sécurité alors qu’elles ne sont qu’une spéculation sur l’or. L’illusion de la monnaie déguise une unité de pois, en unité de valeur. Elle constitue une des causes principales du « cycle des affaires », c’est à dire des dépressions qui périodiquement succèdent aux développements de l’activité humaine. Elle a permis aux financiers politiques de malmener les finances de l’Etat et d’écraser les contribuables, tout en rejetant la responsabilité de leurs fautes sur les « profiteurs », tantôt sur les « vils rentiers ». Enfin et surtout, elle a retardé la stabilisation en en voilant la nécessité. »
Irving Fisher, L’illusion de la monnaie stable, 1927
« Le taux d’intérêt représente le prix de l’échange entre les biens présents et futurs […]. Il tient à un facteur subjectif : la préférence marginale pour le présent et à un élément objectif : l’opportunité d’investir. »
Irving Fisher, La théorie de l’intérêt, 1930
« Le surendettement, dont on a admis jusqu’ici l’existence, doit avoir eu ses conditions d’apparition. Il peut avoir pour origines de nombreuses causes, dont les plus communes semblent être les nouvelles occasion d’investir avec un gros profit en perspective, en comparaison avec les profits et intérêts ordinaires, du fait de nouvelles inventions et industries, du développement de nouvelles ressources et de l’ouverture de nouvelles terres ou marchés. L’argent facile est la cause majeure du surendettement. Quand un investisseur pense qu’il peut faire plus de 100 pour cent de profit par an en empruntant à 6 pour cent, il sera tenté d’emprunter, et d’investir ou de spéculer avec l’argent emprunté. »
Irving Fisher, Théorie des grandes dépressions par la dette et la déflation, 1933
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