« Des fortunes s’édifient en temps d’inflation; il suffit de contracter de larges dettes, qui se trouvent annulées par la dépréciation monétaire. »
Irving Fisher, L’illusion de la monnaie stable, 1927
« Un aliéniste qui s’intéressait à ce problème (le mécontentement public) a remarqué que l’instabilité de la monnaie est, une folie sociale analogue à la folie chez l’individu. L’individu, victime d’un détraquement intérieur, ignore la cause de son mal; l’inquiétude s’empare de lui, il s’en prend à tout le monde. De même, le public, ignorant du mécanisme de l’inflation et de la déflation, s’imagine avec vivacité qu’une canaille quelconque s’enrichit à ses dépens. »
Irving Fisher, L’illusion de la monnaie stable, 1927
« […] Les pires inflations ont été provoquées par des budgets déséquilibrés : quand un gouvernement ne peut joindre les deux bouts, il paie en faisant jouer la planche à billets. Ces émissions de papier ont souvent été la principale cause de l’inflation. Dans ce cas, naturellement, le premier pas vers la stabilisation dépend du gouvernement et consiste à mettre le budget en équilibre. »
Irving Fisher, L’illusion de la monnaie stable, 1927
« Lorsqu’un nouvel accroissement du montant de la demande effective ne produit plus de nouvelle augmentation du volume de la production et se traduit par un accroissement de l’unité de coût qui lui est pleinement proportionnel, on est parvenu à un état qu’on peut proprement qualifier d’inflation véritable. »
John Maynard Keynes, théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 1936
« Le seul moyen de conserver un volume de chômage inférieur au taux naturel est une inflation en accélération continue, dans laquelle l’inflation effective est toujours en avance sur l’inflation anticipée. »
Milton Friedman, Prix et théorie économique, 1962
« L’inflation est comme l’alcoolisme. Lorsqu’un homme se livre à une beuverie, le soir même cela lui fait du bien. Ce n’est que le lendemain qu’il se sent mal. »
Milton Friedman, Inflation et système monétaire, 1968
« Le seul moyen dont dispose le gouvernement pour lutter contre l’inflation consiste à dépenser moins et à fabriquer moins de monnaie. Le seul remède est de réduire l’accroissement de la quantité de monnaie. »
Milton Friedman, Inflation et système monétaire, 1968
« Le moyen de traiter l’inflation consiste à freiner l’ensemble des dépenses. »
Milton Friedman, Inflation et système monétaire, 1968
« L’inflation, impôt pour les pauvres, prime pour les riches, est l’oxygène du système. Regardez-le qui s’époumone. »
François Mitterrand, L’abeille et l’architecte, 1978
« L’inflation est une maladie dangereuse et parfois fatale. »
Milton Friedman, La liberté du choix, 1980
« L’inflation est partout et toujours un phénomène monétaire » Ce célèbre dicton est l’idée la plus célèbre associée au travail de Milton Friedman. Cette formule fut, brièvement, au début des années 80, la ligne directrice de la Réserve fédérale, la banque centrale des Etats-Unis. Son architecte, et nombre de ses étudiants, ont gagné le prix Nobel. Mais, en pratique, le monétarisme a été complètement et silencieusement abandonné. Depuis plusieurs années, la quantité de monnaie en circulation (notamment M2) connaît une croissance rapide, sans conséquence inflationniste. Aujourd’hui, le monétarisme, en tant que tel, est devenu lettre morte. La question monétariste n’a pas été abordée une seule fois lors de la dernière réunion de l’association des économistes américains (AEA), et pas un seul universitaire monétariste d’envergure n’est apparu depuis des années. Et pourtant, le seul et unique mot d’ordre du mouvement monétariste demeure intact. Il y a trente ans, les monétaristes friedmaniens ont liquidé toutes les théories alternatives sur l’inflation. Les notions d’inflation par les coûts et de spirales prix-salaires, sur lesquelles les stratégies anti-inflationnistes des années 60 reposaient, ont disparu. Dorénavant, il n’existe aucune autre solution pour lutter contre l’inflation que des taux d’intérêt élevés, la récession et le chômage. Ce sont des mesures draconiennes, des mesures brutales, pour lesquelles nous devons remercier les monétaristes. »
James Galbraith, Comment les économistes se sont trompés, 2000
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