Samedi novembre 23rd 2024

Citations Economie

« Les décisions politiques peuvent longtemps galoper, sans encourir la dure sanction des faits ; mais il n’en est pas de même pour l’économie. »

Alfred Sauvy, Mythologie de notre temps, 1965

« Simplement l’industrie donne à l’économie ce caractère concrètement universel qui correspond à l’exigence de sa logique essentielle qui veut la pleine valorisation de toutes les énergies humaines. »

François Perroux, Le pain et la parole, 1968

« L’économie est efficace si les luttes et concours des agents pour obtenir et employer des choses comptabilisables sont aménagés de manière telle que le produit d’un ensemble est maximum, le coût pour l’obtenir étant minimum. »

François Perroux, Le pain et la parole, 1968

« Je m’oppose à toute ingérence du gouvernement dans l’économie. »

Milton Friedman, interview de Que Pasa (Santiago), 1975

« En fait, les dettes et les obligations sont des phénomènes primitifs qui existaient avant l’existence du marché, et les économies de greniers de stockage de l’Antiquité connaissaient des prévisions financières et la comptabilité bien avant que l’utilisation de la monnaie comme moyen d’échange soit devenue important. »

Karl Polanyi, The livelihood of man, 1977

« Il y a eu des économies-monde depuis toujours, du moins depuis très longtemps. De même qu’il y a eu des sociétés, des civilisations, des Etats, et même des empires. »

Fernand Braudel, Civilisation matérielle, économique et capitalisme, 1979

« L’économie, en soi, cela n’existe évidemment pas. »

Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, 1985

« Une économie nationale, c’est un espace politique transformé par l’Etat, en raison des nécessités et des innovations de la vie matérielle, en un espace économique cohérent, unifié, dont les activités peuvent se porter ensemble dans une même direction. »

Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, 1985

« Une économie-monde peut se définir comme une triple réalité : elle occupe un espace géographique donné ; […] une économie-monde accepte toujours un pôle, un centre […] ; toute économie-monde se partage en zones successives. Le cœur, c’est à dire la région qui s’étend autour du centre […] Puis viennent des zones intermédiaires autour du pivot central. Enfin, très larges, des marges, qui, dans la division du travail qui caractérise l’économie-monde, se trouvent subordonnées et dépendantes, plus que participantes. »

Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, 1985

« La splendeur, la richesse, le bonheur de vivre se rassemblent au centre de l’économie-monde, en son cœur. C’est là que le soleil de l’histoire fait briller les plus vives couleurs, là que se manifestent les hauts prix, les hauts salaires, la banque, les marchandises « royales », les industries profitables, les agricultures capitalistes ; là que se situent le point de départ et le point d’arrivée des longs trafics, l’afflux des métaux précieux, des monnaies fortes et des titres de crédit. »

Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, 1985

« En résumé, si on la compare aux économies du reste du monde, l’économie européenne semble avoir dû son développement plus avancé à la supériorité de ses instruments et de ses institutions : les Bourses et les diverses formes du crédit. Mais, sans exception aucune, tous les mécanismes de l’échange se retrouvent en dehors de l’Europe, développés et utilisés à des degrés divers, et l’on peut y discerner une hiérarchie : à l’étage presque supérieur, le Japon ; peut-être l’Insulinde, et l’Islam ; sûrement l’Inde, avec son réseau de crédit développé, sa pratique des prêts aux entreprises hasardées, ses assurances maritimes ; à l’étage au-dessous, habituée à vivre sur elle-même, la Chine ; et finalement, juste au-dessous d’elle, des milliers d’économies encore primitives. »

Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, 1985

« Au-dessus de la masse énorme de la vie matérielle de tous les jours, l’économie de marché a tendu ses filets et maintenu en vie ses divers réseaux. Et ce fut, d’habitude, au-dessus de l’économie de marché proprement dite, qu’a prospéré le capitalisme. On pourrait dire que l’économique du monde entier est visible sur une vraie carte en relief. »

Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, 1985

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