« Les travaux publics exécutés en vue de rendre à des particuliers certains services qui présentent pour chacun d’eux un intérêt personnel, susceptible d’être évalué et payé en argent, mais qui ne peuvent être obtenus qu’au moyen d’une organisation commune à toute une contrée. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« Dans la vie économique, tout n’est qu’action et réaction ; tous les phénomènes s’enchevêtrent de telle sorte qu’il est impossible de faire une étude sérieuse et approfondie d’une question sans avoir un aperçu préalable de toutes les autres. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« Aucune de ces branches de l’Economie Politique Appliquée (l’économie industrielle, l’économie rurale, l’économie nationale, l’économie sociale) ne peut être sérieusement étudiée par quelqu’un qui ne possède pas les principes de la science. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« Les économistes mathématiciens ont certainement rendu de grands services à la science, par la précision nouvelle qu’ils ont apportée dans la théorie de la valeur. Leurs études ont conduit à certains résultats intéressants. Elles fournissent surtout des comparaisons ou des analogies aidant à saisir le sens et la portée de certaines lois. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« […] les déductions basées sur le principe fondamental que nous avons formulé (il s’agit de « l’intérêt personnel et familial ») abstraction faite de ses origines morales, restent la source de la plupart des vérités importantes découvertes en Economie Politique. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« Les phénomènes économistes se prêtent bien, par leur nature à la mise en équations, car ce sont des phénomènes présentant des relations d’interdépendance, plutôt que de cause à effet, relations faciles à représenter par des formules où l’on peut envisager indifféremment une quantité ou une autre comme variable indépendante. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« On ne peut pas raisonner avec rigueur que sur les équations générales de l’équilibre économique. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« […] les rares auteurs qui se sont contentés de raisonnements abstraits, sur les conséquences de ce principe fondamental ( le principe d’intérêt personnel et familial), se sont souvent écartés complètement des faits réels, dans leurs théories les plus ingénieuses. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« Puisque l’observation pure et simple des faits ou la déduction logique, partant d’un principe général, sont toutes deux également insuffisantes pour conduire à la connaissance des vérités économiques, la conclusion à en tirer, c’est qu’il est indispensable de les appuyer l’une par l’autre et que leur union seule peut donner des résultats certains. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« Il n’y a de réalité matérielle que dans le particulier ; mais il y a de science que du général. C’est l’observation des faits qui sert de point de départ à toutes théories ; c’est par elle que sont suggérées les idées justes et fécondes ; c’est elle enfin qui doit constamment contrôler les résultats obtenus. Mais l’analyse rationnelle permet seule de tirer des faits de véritables lois : elle seule conduit à des conclusions assez générales pour expliquer les faits connus et pour en faire prévoir d’autres […] La déduction rationnelle sert aussi à contrôler l’expérience. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« On a pu prouver l’existence d’équations générales de l’équilibre économique, démonter que, quand certain nombre d’hommes sont en présence, avec un certain nombre de marchandises, leurs relations sont soumises à un nombre de conditions suffisant pour déterminer toutes les opérations sur le marché. Mais il est bien difficile de tirer de ces notions générales des conditions assez précises pour étendre réellement notre connaissance des phénomènes. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« Les économistes qui refusent leur confiance aux apôtres de l’intervention ou des révolutions sociales, ne nient pas pour cela le progrès. Au contraire, c’est parce qu’ils le voient s’accomplir chaque jour sous leurs yeux, sans le concours d’une autorité supérieure lui traçant sa vie et souvent malgré les entraves que les lois et les règlements opposent à sa marche, qu’ils placent leur confiance, pour sa réalisation, dans l’initiative individuelle, stimulé par la libre concurrence et par les vues d’avenir qu’engendre naturellement le régime de la propriété perpétuelle. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« Autant la puissance publique exercerait une action malfaisante, si elle essayait de s’opposer d’une manière durable aux modifications de la production et de la circulation commandée par les progrès de l’art industriel, autant peut être bienfaisante, si elle tend seulement à atténuer les maux résultant de changements trop brusques et si elle a pour but, non pas de soutenir les édifices ruineux, mais d’amortir leur chute et d’en adoucir les conséquences pour les familles qu’ils abritent. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« En effet, limiter la concurrence, ou cela ne veut rien dire, ou cela signifie limiter les débouchés, les profits, ou les salaires exceptionnels que l’emploi des meilleurs procédés, la perfection des produits, l’intelligence et l’ardeur au travail procurent aux entrepreneurs les plus habiles et aux employés les meilleurs, puis par contre assurer un minimum de rémunérations et de bénéfices aux travailleurs inhabiles et paresseux, aux entrepreneurs maladroits ou arriérés. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« L’échec de beaucoup d’entreprises tient à ce qu’elles sont mal conçues, mal dirigées, ou ne répondent pas aux besoins du public. »
Clément Colson, Cours d’économie politique (livre I), 1924-1928
« Les économistes peuvent […] appliquer le calcul au résultat des actes qui ont leur origine dans l’état psychologique de chaque individu en particulier, sans prétendre trancher le problème métaphysique de la liberté humaine […] Il suffit que la loi des grands nombres s’applique à ce que feront la plupart des hommes dans la plupart des cas, pour que les lois économiques aient la même réalité que les lois physiques. »
Clément Colson, Préface à François Divisia, 1928
« L’emploi des notations du calcul différentiel et intégral s’impose lui-même souvent pour deux raisons. La première, c’est que la plupart des phénomènes économiques sont dominées par la recherche de la satisfaction maxima ou du prix de revient minimal […] La seconde est que dans les phénomènes sociaux, chacun joue un rôle très petit par rapport à l’ensemble, la notation différentielle et la formule d’intégration permettent de passer aisément du fait élémentaire au mouvement général dont l’économie politique recherche les lois. »
Clément Colson, Préface à François Divisia, 1928
Voir aussi : Les Citations de Gustave de Molinari
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