Samedi novembre 23rd 2024

Citations Charles Gide

« C’est du capitaliste qu’on peut dire qu’il joue le rôle d’agent de la production, mais dire que le capital est un facteur nécessaire de la production, c’est constater simplement le fait qu’aucune richesse ne peut être produite sans le concours d’une autre richesse préexistante. Or c’est là un fait économique d’une importance telle qu’on ne saurait certes l’exagérer. […] nulle richesse ne peut être produite, dans les conditions économiques normales, sans la présence d’une certaine portion de richesse préexistante qui joue le rôle d’amorce. Il faut bien donner un nom à cette richesse préexistante dont la fonction est si caractéristique. Nous lui donnons celui du capital. »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre I-La production, Part.1, Chap.III.1, 1931

« Tout capital fixe s’use plus ou moins rapidement, par l’usage, et même plus encore quand on n’en use pas ! »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre I-La production, Part.1, Chap.III.3, 1931

« De même que quand le fruit ou le grain est cueilli on peut le semer à nouveau et faire pousser une nouvelle plante qui donnera de nouveaux fruits ; ou de même que lorsque l’œuf est pondu on peut le mettre à couver et faire éclore un poussin qui donnera de nouveaux œufs – de même, en plaçant ce coupon, on peut créer un nouveau capital qui donnera de nouveaux coupons d’intérêt, et on croit voir ainsi le capital croître et se multiplier suivant les mêmes lois que celles qui président à la multiplication des espèces végétales ou animales. Mais la loi de l’intérêt composé, car c’est ainsi qu’on l’appelle, est bien autrement merveilleuse que la multiplication des harengs ou des microbes. Car un simple sou, placé à intérêts composés au premier jour de l’ère chrétienne, aurait produit aujourd’hui une valeur égale à celle de quelques milliards de globes d’or massif du volume de la terre ; ce calcul d’arithmétique est resté célèbre. »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre I-La production, Part.1, Chap.III.4, 1931

« Il faut dissiper toute cette fantasmagorie qui échauffe si fort, et non sans raison, la bile des socialistes. Cette espèce de force productive et mystérieuse que l’on attribue au capital et qui lui serait propre, cette vertu génératrice, est pure chimère. Quoi qu’en dise le dicton populaire, l’argent ne fait pas de petits, et le capital pas davantage. […] Mais le capital en tant que matière première, instrument ou approvisionnement, est absolument inerte tant qu’il n’a pas été vivifié par le travail. »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre I-La production, Part.1, Chap.III.4, 1931

« Le soi-disant produit du capital n’est jamais que le produit d’un travail quelconque – parfois du travail de son possesseur, mais très fréquemment aussi, dans nos sociétés, le produit du travail d’autrui. Il n’en résulte pas nécessairement que le prélèvement du capital soit toujours une spoliation, comme se hâtent trop de l’affirmer les socialistes. Cela arrive assurément ! Mais normalement, étant donné le régime social de la division du travail et de l’échange, chacun est appelé à vivre du travail d’autrui. »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre I-La production, Part.1, Chap.III.4, 1931

« Le mot de capitalisme est employé, surtout par les socialistes, pour désigner un régime économique dans lequel le Capital tient une place prépondérante et, au lieu d’être au service du Travail, prend celui-ci à son service. Or le capitalisme ainsi défini est de date relativement récente. Le capital, lui, est aussi ancien que la première hache de pierre ; mais pendant des milliers d’années, dans les temps primitifs de l’industrie pastorale ou même purement agricole, comme sous le régime du travail esclave et même sous celui des corporations du Moyen Âge, ce capital n’était que le très humble serviteur du travailleur. C’est du jour seulement où le capital a échappé aux mains du travailleur que le capitalisme a commencé. »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre I-La production, Part.1, Chap.III.6, 1931

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