« Privilège du petit nombre, le capitalisme est impensable sans la complicité active de la société. Il est forcément une réalité de l’ordre social, même une réalité de l’ordre politique, même une réalité de civilisation. Car il faut que, d’une certaine manière, la société tout entière en accepte plus ou moins consciemment les valeurs. »
Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, 1985
« Plus encore, malgré ce que l’on dit d’ordinaire, le capitalisme ne recouvre pas toute l’économie, toute la société au travail ; il ne les enferme jamais l’une et l’autre dans un système, le sien, et qui serait parfait : la tripartition […] vie matérielle, économie de marché, économie capitaliste […] conserve une étonnante valeur présente de discrimination et d’explication. »
Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, 1985
« Il y a des conditions sociales à la poussée et à la réussite du capitalisme : une certaine tranquillité de l’ordre social ainsi qu’une certaine neutralité ou faiblesse, ou complaisance de l’Etat. »
Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, 1985
« Le capitalisme n’invente pas les hiérarchies, il les utilise, de même qu’il n’a pas inventé le marché ou la consommation. Il est, dans la longue perspective de l’histoire, le visiteur du soir. Il arrive quand tout est déjà en place. Autrement dit, le problème en soi de la hiérarchie le dépasse, le transcende, le commande à l’avance. Et les sociétés non capitalistes n’ont pas supprimé, hélas, les hiérarchies. »
Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, 1985
« Le capitalisme ne triomphe que lorsqu’il s’identifie avec l’Etat, qu’il est l’Etat. »
Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, 1985
« Une des bases fondamentales du pouvoir de l’Etat capitaliste moderne, le marché national, est liquidée par la canonnade de l’économie financière globale. Le nouveau capitalisme international rend les capitalismes nationaux caducs, et en affame jusqu’à l’inanition les pouvoirs publics. Le coup a été si brutal que les Etats nationaux n’ont pas la force de défendre les intérêts des citoyens. »
Sous-commandant Marcos, Le Monde Diplomatique, août 1997
« La critique est moins mobile que le capitalisme. »
Luc Boltanski et Eve Chiapello, Le Nouvel Esprit du capitalisme, 1999
« L’autonomie a été échangée contre la sécurité ouvrant la voie à un nouvel esprit du capitalisme louant les vertus de la mobilité et de l’adaptabilité alors que le précédent se préoccupait sans doute plus de sécurité que de liberté. »
Luc Boltanski et Eve Chiapello, Le Nouvel Esprit du capitalisme, 1999
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