La Bourse fait abstraction des mauvaises nouvelles
Si les mauvaises nouvelles économiques sont légion actuellement, la Bourse semble en faire plutôt abstraction et semble toujours anticiper des injonctions de liquidités de la Fed dans un futur très proche.
Dans le monde entier, les investisseurs semblent ignorer les mauvaises nouvelles récentes
Si, depuis quelques temps, la reprise semblait être dans l’ère du temps, les derniers événements l’ont quelque peu repoussée. En effet, entre le « shutdown » aux Etats-Unis, les dernières publications du ministère du travail qui se sont révélées très décevantes, l’incertitude liée à l’arrivée d’un nouveau président à la tête de la Fed ainsi que la future conférence concernant l’élan global à donner à la politique monétaire ont rendu la situation beaucoup moins claire. Cependant, cela n’empêche pas la Bourse et les investisseurs de considérer que la Fed devrait poursuivre dans la voie qu’elle emprunte ces derniers temps, à savoir en apportant des liquidités sur le marché, et ce au moins jusqu’au mois de mars 2014.
En effet, on a vu partout dans le monde progresser fortement les actions et les obligations la semaine dernière. Au final, la Bourse semble retrouver sa philosophie d’antan : les mauvaises nouvelles, quelles mauvaises nouvelles ?
Au niveau mondial, la situation est elle aussi incertaine. La Chine est en train, à nouveau, de resserrer les conditions d’accès au crédit, tentant de freiner l’inflation dans les secteurs de l’immobilier et de l’investissement.
Le doute semé par les chiffres de l’emploi
Le rapport du Bureau du Travail US était très attendu. Il s’est avéré très décevant, avec seulement 148 000 créations d’emplois, contre 160 000 attendus et 185 000 espérés. Ces chiffres montrent que les résultats des entreprises US ne sont pas très dynamiques, et sont en tout cas très loin de ce que l’on pouvait espérer.
Ce ralentissement est d’autant plus important lorsque l’on s’intéresse aux chiffres des emplois créés dans le public, qui ont été dynamiques durant ces deux derniers mois. Seuls quelques 126 000 emplois ont ainsi vu le jour dans le privé, contre une moyenne de 185 000 habituellement. Dans le secteur manufacturier, les choses ne vont pas non plus en s’améliorant, avec uniquement 1 000 nouveaux emplois au mois de Septembre. Si les inscriptions au chômage avaient connu quelques problèmes techniques en Août, le mois de Septembre a révélé de vraies faiblesses. Depuis un an, la croissance moyenne de l’emploi atteint à peine 2% par mois, ce qui est loin des perspectives de reprise évoquées.
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