« Une panique est, en un mot, une espèce de névralgie, et, selon les règles de la science, il ne faut pas traiter cette maladie par la diète. Les détenteurs de la réserve en espèces doivent non seulement se servir de cette réserve pour faire face à leurs propres engagements, mais encore la prêter libéralement pour que les autres puissent faire face aux leurs. Ils doivent faire des avances aux marchands, aux petits banquiers, à « celui-ci, à celui-là, » à quiconque, en un mot, présente une garantie suffisante. Dans ces terribles temps d’alarme, une faillite en cause beaucoup d’autres, et le meilleur moyen d’empêcher ces faillites consécutives est d’arrêter la première, cause de toutes les autres. »
Walter Bagehot, Lombard Street ou le marché financier en Angleterre, Chap.II-2, 1874
« Une panique est le sentiment que la plupart des gens, ou beaucoup de gens, ne paieront pas leurs créanciers. »
Walter Bagehot, Lombard Street ou le marché financier en Angleterre, Chap.II-2, 1874
« Qu’est-ce que le crédit, en somme ? C’est la possibilité pour les débiteurs de se servir d’une certaine partie de l’argent que leur ont prêté leurs créanciers. »
Walter Bagehot, Lombard Street ou le marché financier en Angleterre, Chap.II-2, 1874
« Il est d’autant plus difficile d’imprimer une direction au marché financier que, comme nous l’avons dit, les périodes de panique intérieure et les demandes d’argent comptant venant de l’extérieur se produisent ordinairement ensemble. Les demandes de l’étranger vident les coffres de la Banque, et cette diminution de la réserve et l’élévation du taux de l’escompte qui en est la conséquence tendent à effrayer le marché. Les détenteurs de la réserve ont donc à traiter en même temps deux maladies contraires, l’une qui exige des remèdes violents et surtout une élévation rapide du taux de l’intérêt, l’autre un traitement émollient composé de prêts importants et immédiats. »
Walter Bagehot, Lombard Street ou le marché financier en Angleterre, Chap.II-2, 1874
« Laisser prévaloir l’opinion qu’on ne peut se procurer de l’argent, qu’on ne peut s’en procurer à aucun prix, c’est vouloir transformer l’alarme en panique, la panique en démence. Mais, bien que la règle soit évidente, il n’en faut pas moins la plus grande délicatesse, le jugement le plus fin, l’habileté la plus consommée, pour pouvoir lutter avantageusement et en temps utile contre deux maux si grands et si opposés. »
Walter Bagehot, Lombard Street ou le marché financier en Angleterre, Chap.II-2, 1874
« Ce qu’il faut absolument pour calmer une panique, c’est de répandre l’impression que, bien que l’argent puisse devenir fort cher, cependant on peut s’en procurer. »
Walter Bagehot, Lombard Street ou le marché financier en Angleterre, Chap.II-2, 1874
« Il n’existe aucun argument efficace pour convaincre les gens qui auraient besoin d’être convaincus. »
Walter Bagehot, Lombard Street ou le marché financier en Angleterre, Chap.II-2, 1874
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