« L’esprit de l’homme est synthétique ; seule, l’habitude du raisonnement scientifique permet à quelques personnes de séparer par l’analyse les parties d’un tout. »
Vilfredo Pareto, Traité de sociologie générale, 1917
« L’économie mathématique a pour but principal de mettre en lumière la mutuelle dépendance des phénomènes économiques ; et, jusqu’à présent, on ne connaît aucune autre manière d’atteindre ce but. »
Vilfredo Pareto, Traité de sociologie générale, 1917
« Gardons-nous […] de faire rentrer par la fenêtre, la certitude que nous avons chassée par la porte. »
Vilfredo Pareto, Traité de sociologie générale, 1917
« Affirmer, comme le font certaines personnes, que le miracle est impossible parce qu’il serait contraire à la constance reconnue des lois naturelles, c’est faire un raisonnement en cercle, et donner pour preuve d’une assertion, cette assertion même. Si l’on pouvait prouver le miracle, on détruirait en même temps cette constance des lois naturelles. La preuve d’un tel fait constitue donc seule le nœud de la question. Il faut d’ailleurs ajouter que cette preuve devra subir une critique d’autant plus sévère, qu’elle nous fera sortir davantage du cercle des faits que nous connaissons. »
Vilfredo Pareto, Traité de sociologie générale, 1917
« Ni les lois économiques et sociologiques, ni les autres lois scientifiques ne souffrent proprement d’exceptions. Parler d’une uniformité non uniforme n’a aucun sens. Le phénomène auquel on donne communément le nom d’exception à une loi est en réalité la superposition de l’effet d’une autre loi à celui de la première. À ce point de vue, toutes les lois scientifiques, y compris les mathématiques, souffrent des exceptions. Tous les corps qui sont à la surface du sol sont attirés vers le centre de la terre ; mais une plume emportée par le vent s’en éloigne ; un ballon plein d’hydrogène s’élève dans les airs. La principale difficulté qu’on rencontre dans l’étude d’un très grand nombre de sciences, consiste précisément à trouver le moyen de dévider cet écheveau, formé par l’entrelacement d’uniformités nombreuses et variées. »
Vilfredo Pareto, Traité de sociologie générale, 1917
« La science est un continuel devenir ; ce qui signifie que perpétuellement une théorie est suivie d’une autre, plus proche de la réalité. La théorie d’hier est aujourd’hui perfectionnée ; celle d’aujourd’hui le sera demain ; celle de demain le sera après-demain, et ainsi de suite. Chaque page de l’histoire des sciences le dit, et rien ne permet de supposer qu’elles ne continueront pas à le dire fort longtemps. »
Vilfredo Pareto, Traité de sociologie générale, 1917
« Aussi ne compose-t-on que des romans, quand on essaie de refaire l’histoire, en cherchant à deviner ce qui serait arrivé, si un certain fait n’avait pas eu lieu. Nous n’avons aucun moyen de connaître toutes les modifications qu’aurait apportées l’hypothèse choisie ; par conséquent, nous ne savons rien de ce qui serait advenu, si elle s’était réalisée. Que se serait-il passé, si Napoléon 1er avait été victorieux à Waterloo ? On ne peut donner qu’une seule réponse : Nous n’en savons rien. »
Vilfredo Pareto, Traité de sociologie générale, 1917
« Les aristocraties ne durent pas. Quelles qu’en soient les causes, il est incontestable qu’après un certain temps elles disparaissent. L’histoire est un cimetière d’aristocraties. »
Vilfredo Pareto, Traité de sociologie générale, 1917
« Les hommes ont une tendance très prononcée à donner un vernis logique à leurs actions. »
Vilfredo Pareto, Traité de sociologie générale, 1917
« La tendance à personnifier les abstractions, ou même seulement à leur donner une réalité objective, est telle que beaucoup de personnes se représentent la classe gouvernante presque comme une personne, ou au moins comme une unité concrète qu’ils lui supposent une volonté unique, et croient qu’en prenant des mesures logiques, elle réalise les programmes. C’est ainsi que beaucoup d’antisémites se représentent les sémites, beaucoup de socialistes les bourgeois. »
Vilfredo Pareto, Traité de sociologie générale, 1917
« Nous accueillons tous les faits, quels qu’ils soient, pourvu que, directement ou indirectement, ils puissent nous conduire à la découverte d’une uniformité.. Les croyances, quelles qu’elles soient, sont aussi des faits, et leur importance est en rapport non avec leur mérite intrinsèque, mais bien avec le nombre plus ou moins grand de gens qui les professent. »
Vilfredo Pareto, Traité de sociologie générale, 1917
Voir aussi: Les citations de Irving Fisher
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