« On le voit, c’est une gravitation économique qui ramène incessamment et d’un mouvement de plus en plus rapide, par l’opération combinée des lois de la concurrence et de la valeur, le prix des produits au niveau des frais et du profit nécessaire pour que la production puisse subsister, et assurer par là même la satisfaction permanente des besoins de la consommation. Il suffit pour cela que l’opération régulatrice de ces deux lois ne soit entravée par aucun obstacle naturel ou artificiel, autrement dit, qu’elles opèrent dans un milieu libre. »
Gustave de Molinari, Questions économiques à l’ordre du jour, 1906
« Comme les lois physiques, les lois économiques rencontrent des obstacles qui troublent leur opération régulatrice. Tels sont les monopoles naturels et artificiels. Telle est encore l’incapacité de l’homme à gouverner, conformément aux lois économiques, la production des denrées dont il ne peut se passer et sa propre reproduction. »
Gustave de Molinari, Questions économiques à l’ordre du jour, 1906
« Les divers et nombreux obstacles que rencontrent les lois de la concurrence et de la valeur dans l’exercice de leur fonction régulatrice ont pour effet de troubler l’équilibre de la production et de la consommation de la richesse et d’en fausser la distribution. Nous sommes loin encore de la constitution de ce « milieu libre » où les lois naturelles pourront remplir avec une pleine efficacité le rôle de régulateur. Mais nous nous y acheminons malgré tout. »
Gustave de Molinari, Questions économiques à l’ordre du jour, 1906
« Quoique les marchés n’aient pas cessé d’être limités par l’obstacle artificiel des barrières douanières que l’esprit de monopole a élevées à mesure que le génie de l’invention, l’esprit d’entreprise et la vertu de l’épargne s’unissaient pourra abaisser l’obstacle naturel des distances, la sphère des échanges s’est progressivement agrandie, le milieu libre s’est étendu. Et dans ce milieu libre, les lois de la concurrence et de la valeur accomplissent chaque jour avec plus d’exactitude et de sûreté leur opération régulatrice, en impersonnalisant les échanges et en égalisant les prix. »
Gustave de Molinari, Questions économiques à l’ordre du jour, 1906
« Ils (les économistes) savent que le monde économique est gouverné, comme le monde physique, par les lois immuables qui y maintiennent l’ordre et en assurent l’existence et le progrès. Toutefois, à la différence dès lois physiques, les lois économiques rencontrent des obstacles non seulement dans le milieu où elles agissent, mais encore dans l’homme lui-même. Ces obstacles, il faut les lever, détruire les monopoles naturels, n’en pas créer d’artificiels et laisser faire. »
Gustave de Molinari, Questions économiques à l’ordre du jour, 1906
« Quel but se propose l’entrepreneur, qu’il soit individuel ou collectif ? C’est de réaliser un profit. »
Gustave de Molinari, Questions économiques à l’ordre du jour, 1906
« La limitation des marchés peut être causée par des obstacles naturels ou artificiels. Mais, dans les deux cas, elle a pour effet de constituer un monopole au profit du vendeur ou de l’acheteur. »
Gustave de Molinari, Questions économiques à l’ordre du jour, 1906
« C’est une gravitation économique qui ramène incessamment les prix du marché au niveau des frais de la production et de la transmission des produits, augmentés du profit nécessaire pour rétribuer les producteurs et les intermédiaires, ni plus ni moins. »
Gustave de Molinari, Questions économiques à l’ordre du jour, 1906
« Malgré les leçons de l’expérience, on n’a pas cessé d’attribuer aux faiseurs de lois le pouvoir magique de changer du tout au tout les conditions d’existence des sociétés. Sans doute, les lois exercent une influence tantôt utile, tantôt nuisible ; mais cette influence est limitée et ne se fait guère sentir qu’à la longue. »
Gustave de Molinari, Questions économiques à l’ordre du jour, 1906
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